Publié dans Editorial

Aux actes !

Publié le lundi, 16 août 2021

Au travail ! Le coup d’envoi est donné. Il n’est plus question de tergiverser. Le temps d’hésitation et de tourner en rond est révolu.  Au risque de fâcher certains esprits, nous tenons à rabâcher certaines redites qui conditionnent la réussite du nouveau Gouvernement. Les enjeux et les défis sont tellement compliqués qu’on ne peut pas rester sans réagir.

 

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, lors de son discours d’usage au Palais d’Etat d’Iavoloha dans la soirée du dimanche 15 août, a été clair et net qu’il s’agit d’un « Gouvernement de travail ». Tout comme s’il voulait juste rappeler à l’assistance les légendaires Mémoires de l’Académie royale de Metz en page 346 (tome 11) « Travaillez, prenez de la peine … ! » Sinon, remettre au goût du jour les mots d’ordre simples, pratiques et efficaces « Acta non verba ! » de la Première République.

L’inflation se trouvant au premier rang des priorités auxquelles la nouvelle équipe du ministre Razafindravahy doit se pencher illico. Une solution immédiate pour contenir les prix des PPN dont le riz et l’huile alimentaire s’avère d’une urgence impérieuse. A noter que ces deux produits stratégiques, riz et huile entre autres, font partie des composants de base des aliments quotidiens du petit peuple en ville comme dans le monde rural. On ne badine pas avec ! Razafindravahy, un ancien opérateur évoluant dans le secteur des produits agricoles saura, espérons-le, de quoi s’agit-il.  Il est, dit-on, bien placé !

Dans le même ordre d’idée, on ne doit pas perdre de vue le calvaire subi par les parents en ce moment de la rentrée scolaire. Les fournitures, ces PNN bis, exigent de la part des responsables étatiques un regard bienveillant sinon sévère. Les prix sont totalement hors de portée ! En plus, les frais de réinscription et d’études dans les établissements privés se trouvent au-dessus des modestes moyens des parents. Les écoles publiques ne peuvent recevoir tous les enfants du pays.

Les caprices déconcertants et troublants de la JIRAMA ne peuvent plus continuer ainsi. Dans les quartiers de Tanà entre autres Behoririka-Soarano, il n’y a pas un jour sans que l’eau et l’électricité ne soit coupées dans la journée. Des coupures exagérées que la JIRAMA doit faire le nécessaire sans délai pour y remédier ! Prenez garde des cris de détresse des usagers. Il ne faut pas non plus perdre de vue le cas du prix des carburants à la pompe.

L’insécurité dans tout Madagasikara laisse encore à désirer. On vit dans l’angoisse !  Les rapts, un macabre nouveau mode opératoire, se multiplient dangereusement. On enregistre des meurtres barbares tous les jours.

Le tourisme, le secteur porteur et générateur de devises et d’emplois, s’enfonce dans le pire. Le ministre reconduit, l’un des six indéboulonnables du Gouvernement Ntsay, est un connaisseur, il doit nécessairement redéployer le secteur en remobilisant le tourisme national en attendant que les frontières s’ouvrent de nouveau.

Sur le plan international, le temps est venu pour qu’on redynamise la diplomatie malagasy. Nos ambassades doivent servir de tremplin pour booster l’économie nationale tandis que le sort des Iles Eparses repose sur les épaules du nouveau patron des Affaires étrangères qui n’est pas un novice dans les arcanes des relations internationales.

Aux actes ! La récréation est finie !  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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